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Claudia : la gym, plus qu’une activité, un moyen de créer du lien.

Publié le 12 octobre 2017

Claudia : la gym, plus qu’une activité, un moyen de créer du lien.

Suite à son AVC, Claudia rencontrait des difficultés à la reprise d’une activité physique régulière. Elle qui a toujours été active ne pouvait imaginer cesser toute activité.

Nicolas Gallon, chargé d’accompagnement du DAHLIR sur le bassin de Vichy est intervenu afin qu’elle prenne conscience de ses capacités et des possibilités d’activités qui s’offrent à elle.

« Peu après ma sortie du Centre de Rééducation de Pionsat, j’ai rencontré M.Gallon ainsi que M.Wittman au CCAS de la Ville du Vichy. Une amie m’a accompagnée lors de ce rendez-vous. J’avais une idée précise en tête pour pratiquer une activité physique. Mes difficultés au niveau de la mobilité m’ont fait craindre de ne plus pouvoir bouger autant que ce que je le souhaiterais.

Depuis de longues années, je pratiquais la gymnastique d’entretien chaque semaine au Club Tonic Gymnastique Volontaire du Vernet.

Suite à mon AVC, j’ai été hospitalisée durant cinq mois. Je bougeais peu et ne pouvais pas m’exprimer. À ma sortie de l’hôpital, j’ai voulu reprendre ces cours de gym. Mais je me suis rendue compte que c’était trop compliqué. Peu après, mon opération du pied a eu lieu, suivie de trois mois de rééducation. Je n’ai donc pas poursuivi mes tentatives de reprise d’activités.

Dans le cadre de mon parcours de soin, j’ai participé à un cours d’activité physique réservé aux personnes qui ont subi un accident vasculaire-cérébral. L’activité ne bougeait pas assez à mon goût. Je n’ai pas spécialement aimé et l’ai dit à Nicolas Gallon. »

Notre chargé d’accompagnement renchérit en plaisantant : « Vous saviez ce que vous vouliez faire. Vous étiez assez déterminée ».

« J’ai toujours peur de tomber. Et c’était aussi l’un de problèmes pour reprendre l’activité gym : je ne pouvais pas me déplacer jusqu’à la salle de pratique », précise Claudia.

« Nous avons trouvé une solution avec M.Gallon en demandant à une adhérente du groupe de gym de m’emmener chaque semaine en voiture. Nous nous échauffons avant ensemble, nous parlons surtout. Lors de la première séance d’essai, malgré ma peur de tomber, je me suis donnée à fond, comme dirait M.Gallon. »

« Comme je vous l’ai dit lors de cette première séance, l’essentiel est de faire ce que vous pouvez. Si vous vous sentez fatiguée, vous pouvez vous asseoir et reprendre des forces pour continuer. Nous vous l’avions bien précisé avec votre animatrice», explique Nicolas Gallon.

« Je me sens bien lorsque je pratique la gym. Cela fait longtemps que je connais ce club, ses adhérents. Je suis une fervente pratiquante. Mes amies participent aussi aux cours.

En venant les premières fois, j’avais peur que l’on me regarde. Et finalement non, je fais partie du groupe. Ça aussi, c’est très bénéfique : avant je ne sortais plus de chez moi et ne voyais personne. Grâce à la gym, une sorte de routine se met en place, je me sens en sécurité.

Je ne suis pas certaine de pouvoir pratiquer d’autres activités, j’ai toujours un peu peur de tomber ».

Nicolas Gallon la rassure : « Testez ! On essaie et si ça ne fonctionne pas, on passe à autre chose. Je suis là pour vous aider ».

Car c’est avant tout ça la philosophie du DAHLIR : un accompagnement individualisé et adapté aux besoins mais aussi au rythme de la personne.


Propos recueillis par Carine Bonnal