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Prendre le temps de vivre et aller à son rythme.

Publié le 11 août 2017

Prendre le temps de vivre et aller à son rythme.

Rencontre avec Martine : son parcours, ses objectifs à la suite du programme d’Education Thérapeutique du Patient.

« Du fait de certains problèmes de santé, j’ai suivi le programme ETP de l’hôpital de jour de Vichy, de mars à mai 2017. Durant ces trois mois, à raison de quatre séances de sport adapté par semaine, je retrouvais petit à petit confiance en mes capacités. Je me sentais mieux dans ma peau, dans ma tête. »

Vous avez décidé de poursuivre vos efforts, à la suite de ce programme :

Ce n’est pas la première fois que je participais à ce parcours. En 2012, j’ai également suivi ce programme. La différence est majeure : désormais, je peux poursuivre mes efforts en continuant une activité physique régulière, à la suite de ce programme.

Cela a été rendu possible grâce à l’accompagnement de Nicolas Gallon, de l’association DAHLIR. Il est intervenu pour présenter les actions du dispositif DAHLIR Santé, au cours de certaines séances.

Pour la petite histoire, je n’étais pas présente lorsque Nicolas est intervenu, au milieu du programme. Or, je tenais absolument à le rencontrer afin de poursuivre une activité physique par la suite. J’ai donc demandé à l’équipe organisatrice du programme ETP s’il serait possible d’assister à une séance de présentation du dispositif. Nicolas Gallon est intervenu au sein d’un autre groupe de participants auquel j’ai pris part. Puis, j’ai pris rendez-vous avec lui, dans son bureau au CCAS de Vichy.

Comment s’est déroulée cette rencontre ?

Lors de ce rendez-vous, Nicolas Gallon m’a questionné sur mes centres d’intérêt, les activités qui pourraient m’intéresser. Il a aussi pris en compte certaines contraintes, notamment géographiques. J’ai parlé de moi.

Mais le plus important est qu’il ne m’a pas lâché.

Il a cherché des associations dans lesquelles je pourrais pratiquer les activités qui m’intéressent comme l’aquagym, la marche-santé et la poterie. Puis il m’a accompagné durant les séances d’essai. Il m’a présenté à l’animateur ainsi qu’au groupe, sans faire étalage de ma pathologie. Nous avons pris le temps de discuter afin de savoir si l’activité me convenait ou pas.

Comment se déroule votre quotidien, suite au programme etp de l’hôpital de vichy ?

Aujourd’hui, je pratique la marche deux fois par semaine, en groupe, ainsi que l’aquagym, une fois par semaine. J’ai également participé à une séance de poterie.

Nicolas Gallon prend de mes nouvelles en me téléphonant, pour savoir si tout se passe bien. En septembre, je poursuivrais l’aquagym, ainsi que la marche mais ne pourrais pas recommencer la poterie.

J’ai peut-être été un peu ambitieuse mais cela fait beaucoup de choses à gérer. Je préfère y aller par étape et prendre le temps de vivre. Suite à mon arrêt de travail, j’avais peur de m’ennuyer : c’est tout le contraire ! Notamment avec trois séances d’activités physiques par semaine, ça passe très vite.

Finalement, est-ce que vos ambitions, en entrant dans ce programme, ont été satisfaites ?

Mon objectif en rentrant dans ce programme ETP était d’arriver à me sentir mieux dans ma peau, dans ma tête. Avoir plus d’énergie, respirer mieux pour pratiquer mes activités quotidiennes telles que l’entretien de mon logement et surtout retrouver un peu de force. Je suis consciente que le sport n’est pas un traitement médicamenteux. Mais c’est très complémentaire. Dans le cas de ma pathologie, je ne devrais jamais arrêter d’en pratiquer. C’est essentiel pour stabiliser mon état de santé.

Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à des personnes dans une situation semblable à la vôtre ?

Bien-sûr, il ne faut pas pratiquer du sport à outrance.

Deux critères sont essentiels : d’abord, trouver une activité adaptée à ses besoins, son rythme. Pratiquer cette activité bien entourée, avec des personnes qui ont plus ou moins les même problématiques. D’ailleurs, j’ai retrouvé certaines personnes qui, comme moi, avaient participé au programme ETP du Centre Hospitalier de Vichy.

Eux aussi ont été accompagnés par M.Gallon, du DAHLIR, pour trouver une activité adaptée dans une association, un club. On s’est retrouvés et c’est très agréable. J’ai moins peur du jugement, je me dévalorise moins. Je ne me sens plus en position d’échec. Nous sommes au même niveau et ensemble on garde la motivation.


Propos recueillis par Carine Bonnal